Jean Grammatico est né le 21 mai 1986 à Cambrai. Enfant, son grand-père, Tadé Niewiadomski, passionné de photographie, lui transmet le goût de l’image. C’est en observant des vieilles diapositives et des vieux films Super 8 qu’il découvre cet art.

Dès ses débuts photographiques en 2004 à l’Institut d’Arts Appliqués Saint-Luc (Tournai, Belgique), il est attiré par le portrait. Encouragé par son professeur, Frédéric Barthes, Jean réalise ses premiers clichés en utilisant un Canon AE 1. De cette initiation naissent des portraits en noir et blanc dont les poses visent à refléter l’âme de ses modèles.

C’est dans les teintes colorées des paysages surprenants et décalés de l’univers industriel du Nord, dans lequel il a grandi, qu’il trouve l’inspiration. Il décide de photographier le parcours de vie des individus qu’il rencontre sur son passage, qui retranscrira dans sa première série intitulée « Les gens du nord ».

En 2006 il s’installe à Paris, se forme quotidiennement sur le terrain et continue à réaliser des prises de vue qui seront développées dans son laboratoire argentique en province. C’est le côté artisanal de cette pratique, qui se limite au noir et blanc, qui l’attire et qui lui permet de travailler de manière indépendante. Ses aller-retour, durant deux ans, vont permettre de développer le projet « Un sac de tissus », une série de portraits concernant les acteurs du mouvement de slam-poésie. Inspiré par l’univers de l’écriture et de l’improvisation des scènes ouvertes, c’est en suivant des artistes comme Afroriginal MC qui se porte témoin de l’énergie poétique qui sort lors de ces festivals ou des sessions de slam sauvage.

Pour parfaire ses connaissances audiovisuelles, en 2010 il s’inscrit en licence de cinéma à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, mais ne cesse pas, pour autant, de faire évoluer sa technique. Il s’adonne de plus en plus à la pratique pour finalement s’y plonger entièrement en devenant assistant photographe. Jean se fait ainsi reporter de la vie quotidienne, il s’intéresse aux différents emprunts culturels des lieux qu’il explore en allant à la rencontre des gens qui les font vivre. Surtout concentré sur le portrait en lumière naturelle, il relève le défi de capturer le moment propice qui fait la beauté d’une personne.

Aujourd’hui, Jean  poursuit ses voyages et continue de figer des images dans les endroits qu’il découvre. Soucieux de transmettre sa passion, il initie les enfants à la photographie dans le cadre d’ateliers périscolaires en leur faisant découvrir les processus de la photographie argentique.